Skip to main content

Premier coup de pelle pour la construction de RECUMO

13 février '23

Cette installation RECUMO transformera les résidus radioactifs en matières premières revalorisables.

À partir de 2026, le centre de recherche nucléaire SCK CEN transformera les résidus radioactifs en uranium faiblement enrichi et les purifiera dans son installation RECUMO flambant neuve. Ces résidus sont issus du processus de production de radio-isotopes médicaux sur le site de l'Institut National des Radioéléments (IRE). Aujourd'hui, le premier coup de pelle pour le bâtiment RECUMO a été donné. Avec ce coup de pelle, l'IRE et le SCK CEN créent littéralement une exclusivité européenne sur le sol belge.

20230213_RECUMO 1 (2023)

La Belgique fait partie de l’élite mondiale dans le domaine de la médecine nucléaire. Elle doit sa réputation au centre de recherche nucléaire SCK CEN et à l’Institut National des Radioéléments (IRE). Ce duo de choc est à l’origine d’un quart de la production mondiale de radio-isotopes médicaux. Il s'agit de particules radioactives utilisées pour détecter et/ou traiter des cancers, des maladies cardiaques et d'autres maladies. « Nous en produisons depuis plus de 50 ans, soit cinq décennies à faire la différence pour des millions de patients. Afin de continuer à assumer ce rôle de santé publique, nous avions besoin d'une solution structurelle pour les résidus radioactifs qui subsistent après le processus de production », explique Erich Kollegger, CEO de l'IRE. Avec le projet RECUMO, cette solution structurelle a émergé à la fin de l'année 2018.

20230213_RECUMO 2 (2023)

Économie circulaire

Concrètement, le centre de recherche nucléaire SCK CEN transformera et purifiera les résidus radioactifs en uranium faiblement enrichi. L'objectif est d'en récupérer l'uranium, afin de pouvoir réutiliser ce matériau de grande qualité. « Nous donnons une seconde vie à ses résidus radioactifs. Ils redeviennent ainsi une matière première réutilisable et peuvent servir de combustible pour les réacteurs de recherche ou de ‘cibles’ pour la production de nouveaux radio-isotopes », illustre fièrement Peter Baeten, directeur général du SCK CEN. RECUMO assure de la sorte la sécurité d'approvisionnement en radio-isotopes médicaux dans le monde.

Avant que les premiers résidus ne soient purifiés, l’installation doit d’abord être construite. En mars 2022, les instances compétentes ont officiellement donné leur feu vert. L'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) a délivré l’autorisation de création et d’exploitation alors que la Région flamande a octroyé le permis d’environnement. Aujourd'hui, moins d'un an plus tard, les deux partenaires du projet donnent le premier coup de pelle.

Exclusivité européenne

« Nous sommes témoins d’un moment historique pour l'IRE, le SCK CEN et la Belgique, en étant le seul pays d'Europe qui disposera d'une installation aussi unique », déclare Erich Kollegger (IRE). L’installation devrait être terminée pour 2025. Peu après, le SCK CEN la mettra en service et commencera à purifier les résidus. L’installation traitera les résidus actuels et futurs générés par la production jusqu'en 2038. Ces résidus sont issus du site de l'IRE à Fleurus.

recumo-flexbox_0

Une technologie de pointe

Pour le processus de purification, RECUMO utilise une technologie de pointe dans le domaine de la radiochimie. Ce n'est pas la première fois que le SCK CEN applique cette technique. Dans les années 1980, elle était déjà réalisée en laboratoire. Aujourd'hui, l'IRE et le SCK CEN l’ont mise au point, optimisée et peaufinée. « Nous sommes fiers de nos collaborateurs, ceux de 1988 et d’aujourd'hui. En 1988, ils ont ouvert la voie à cette technique. En 2020, nous pouvions l'appliquer à une échelle semi-industrielle », conclut Peter Baeten (SCK CEN).

Un œil attentif

Le projet RECUMO du SCK CEN et de l’IRE est réalisé en collaboration étroite avec la Direction générale Énergie du SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie et sous la supervision de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), de l’Euratom et des États-Unis. Ils imposent des normes de sûreté et de sécurité et veillent à leur strict respect.

Partagez cet article