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Le fact check de Fanny : Mesurer la radioactivité

Tiré de la bande dessinée "The Kiekeboes : Uranium-235".

Fanny lève les yeux, effrayée, lorsqu'on lui met un compteur Geiger sous le nez. Ce petit appareil doit-il mesurer l'invisible, le détecter et garantir sa sécurité ? Est-il vraiment nécessaire de prendre ses jambes à son cou lorsque le compteur Geiger se fait entendre ? Pourquoi est-il si important de savoir si des rayonnements ionisants sont présents et en quelle quantité ? On va vérifier cela... 

© In samenwerking met De Standaard Uitgeverij. Alle prenten en verhaallijnen behoren hen toe.

Stukje uit strip waar personeelslid Nuclean Fanny een geigerteller geeft.

Compteur Geiger ? Comme Fanny, vous tombez des nues ?

Un compteur Geiger(-Müller) est un appareil de mesure spécialement conçu pour mesurer la présence de radioactivité. C'est nécessaire, car malheureusement, on ne peut pas voir, sentir, goûter ou toucher la radioactivité. Le dosimètre est un autre moyen de détecter la radioactivité. Quelle est la différence ?

Un dosimètre mesure la quantité totale cumulée de rayonnement à laquelle une personne a été exposée au cours d'une période donnée. Il est important pour les personnes travaillant avec ou à proximité de rayonnements. Les dosimètres se présentent sous différentes formes : un badge, un appareil numérique ou même votre smartphone.

Un compteur Geiger sert quant à lui à mesurer la contamination d'une surface par des rayonnements, par exemple. Il mesure le taux d'exposition ou l'intensité du rayonnement à ce moment précis. Lorsqu'un rayonnement ionisant est présent dans le détecteur, une tension électrique est générée. Une réaction en chaîne se produit, entraînant une décharge électrique. Cette décharge est amplifiée et envoyée à un haut-parleur, ce qui permet d'entendre un « clic ».

Stukje uit strip met de slechterik die zegt 'Ik wed dat je hartje even snel tikt als je geigerteller'.

Tik tik tik...

Lorsque vous prenez un compteur Geiger en main, vous remarquez qu'il émet (presque) toujours un léger clic. Pourquoi ? Tout ce qui nous entoure se compose d'atomes. Il s'agit en quelque sorte de petits blocs de construction. Un atome est constitué de protons (particules chargées positivement) et de neutrons (particules neutres). La plupart des atomes sont stables. Ceux qui ne le sont pas veulent le devenir. Ils se désintègrent spontanément jusqu'à ce qu'ils soient stables. Au cours de cette « désintégration », de l'énergie est libérée, que l'on appelle rayonnement ionisant. 

🤯 Le saviez-vous ? Même une banane ou une pinte de bière émet des rayonnements ionisants et est donc radioactive.

Cinq raisons de mesurer la radioactivité

Vous savez déjà ce qu'est la radioactivité et comment la mesurer. Mais pourquoi faisons-nous cela ? En mesurant et en analysant la radioactivité et les rayonnements ionisants, nous pouvons prévoir leurs effets - sur la Terre et dans l'espace, sur l'homme et sur l'environnement. Mieux nous pouvons identifier la quantité et le type de rayonnement, mieux nous pouvons nous en protéger. 

  • Sécurité : protection des personnes et de l'environnement contre la surexposition aux rayonnements. 
  • Médecine : surveillance de l'activité administrée à un patient à des fins de diagnostic ou de traitement à l'aide d'isotopes radioactifs.
  • Recherche : pour mener des études sur les propriétés et les conséquences de l'exposition à la radioactivité
  • Environnement : surveillance de la contamination radioactive dans l'environnement, par exemple les niveaux de radioactivité naturelle et artificielle dans l'air, la pluie, les eaux de surface et l'eau potable, le sol et la végétation, la zone côtière et les produits de la chaîne alimentaire, entre autres.
  • Industrie: surveillance des matériaux à usage industriel contenant des matières radioactives naturelles.

En résumé ? Comprendre et mesurer la radioactivité est extrêmement important pour la sécurité, la santé et le progrès de la société. Avec les connaissances et les outils appropriés, nous pouvons exploiter les avantages des matières radioactives tout en gérant les risques. L'un de ces risques est le dommage que les rayonnements ionisants peuvent causer aux tissus vivants, tels que votre ADN. Il est donc important de limiter l'exposition aux rayonnements ionisants en quantité et en temps.

Limites de dose et unités de mesure

Quand est-ce que trop c'est trop ? Pour le savoir, des limites de dose* ont été établies. Des limites, exprimées en chiffres, qui indiquent quand vous absorbez une dose trop importante. En Belgique, c'est l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) qui s'en charge. Pour votre santé, il est important de ne pas dépasser ces doses :

*Il faut ajouter la limite de dose à l'exposition naturelle.

  • Stukje uit strip waarbij Moemoe en andere 70-plusser een les zelfverdediging gaan volgen

    Population générale

    1 mSv par an

  • Stukje uit strip waarbij bedrijf Nuclean zien met een medewerker die een rondleiding organiseert.

    Personnes professionnellement exposées

    20 mSv par 12 mois consécutifs glissants

  • Stukje uit strip waarbij Fanny een zoen en cadeaubon krijgt van haar jongere broer Nopel

    Élèves et étudiants (16-18 ans)

    6 mSv par an

🧠 Le saviez-vous ? L'exposition naturelle en Belgique est de 2,4 mSv/an. 
🔗 En savoir plus ? Jetez un coup d'œil au fact check de Fanny sur le rayonnement en tant que phénomène naturel.

Bovenaan logo FANC in groene letter met een icoontje van een atoom en onderaan het logo van FAVV in blauwe letters en een vork tussen blauwe bollen

Organes de surveillance

En Belgique, l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) est le principal organisme responsable de la protection des employés, du public et de l'environnement contre les risques liés aux rayonnements ionisants. L'AFCN surveille notamment les niveaux de radioactivité dans l'environnement, effectue des contrôles et des inspections et veille au respect de la réglementation en matière de substances radioactives et de rayonnements. 

En outre, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) effectue des analyses radiologiques, principalement axées sur la sécurité alimentaire. Ces agences travaillent ensemble pour assurer la sécurité du public et de l'environnement.

Le secteur nucléaire est néanmoins soumis à des règles et procédures de sûreté strictes. Le risque d'un accident nucléaire est donc faible, mais jamais exclu. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, la radioactivité peut être libérée dans l'air, l'eau ou le sol. Afin de prendre les mesures appropriées, il est donc important que le gouvernement puisse évaluer correctement la situation.

Cellule de mesure avec gadgets innovants

Pour identifier rapidement une contamination ou même un nuage radioactif, le SCK CEN effectue également des mesures aériennes à l'aide de drones et/ou d'hélicoptères. En outre, le SCK CEN conseille le gouvernement dans l'élaboration de la stratégie de mesure.

En cas d'accident nucléaire, même mineur, la cellule de mesure se mobilise. Cette cellule de mesure est une équipe dirigée par l'AFCN qui effectue des mesures radiologiques. Le SCK CEN fait partie de l'équipe avec des experts de la protection civile, de la défense, de l'Institut national des radioéléments (IRE) et de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). La cellule organise régulièrement des exercices pour maîtriser des procédures spécifiques, et des exercices pour tester le fonctionnement complet du plan d'urgence.

Comment le SCK CEN contribue-t-il à mesurer la radioactivité ?

  • 2019_SCK CEN - Lageradioactiviteitsmetingen - voedsel

    Mesures de faible radioactivité

    L'AFCN surveille de près la radioactivité sur le territoire belge. Elle gère le réseau TELERAD : plus de 250 stations mesurent la radioactivité dans l'air et l'eau des rivières 24 heures sur 24. Des échantillons d'air, d'eau, de sol et de nourriture sont également prélevés et analysés en permanence : le SCK CEN apporte sur ce plan une contribution importante. Dès qu'une limite est dépassée, une alarme est déclenchée.

    Nous surveillons les niveaux de rayonnement pour le compte de l'AFCN en prélevant et en analysant des échantillons, par exemple, d'eau potable, d'aliments et d'herbes de pâturage. Les faibles niveaux de rayonnement doivent également être mesurés. C'est ce qu'on appelle les mesures de faible radioactivité - une spécialisation du SCK CEN dans le cadre de la radioprotection.

    🔗 En savoir plus sur cette expertise

  • SCK CEN - Loodschortdosimeter (2019)

    Dosimétrie

    Certains processus de travail, notamment la production d'énergie nucléaire, la médecine nucléaire, l'imagerie médicale et la radiothérapie, utilisent des rayonnements ionisants ou de la radioactivité. Une exposition accrue augmente le risque de dommages pour la santé. Le SCK CEN mesure, analyse et surveille les doses aborbées par les employés et étudie les dernières technologies dans ce domaine. 

    🔗 En savoir plus sur nos services et nos recherches

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